Ca consiste en quoi «faire son coming out» ?

Ca consiste en quoi «faire son coming out» ?

Il arrive un moment où tu te sens prêt, tu as envie de parler de ton homosexualité ou de ta bisexualité, cela s’appelle le coming out. C’est un acte courageux, pour certain.e.s important, mais également un tournant dans ta propre acceptation.

Il n’y a pas de formule magique pour « réussir » son coming out. Fais-le d’abord avec une ou des personnes en qui tu as confiance comme tes ami.e.s, un membre de ta famille, un professeur ou encore un planning familial. Il y a aussi de nombreuses associations qui sont là pour ça.

Parfois, il est possible que ça ne se passe pas bien. Il t’aura fallu du temps pour accepter qui tu es (quelqu’un d’extra), alors il est normal que ton entourage ait besoin aussi d’un peu de temps.

Mais si vraiment ça ne va pas, que tu le vis mal, ou que les choses s’aggravent, un réflexe  : trouver du soutien d’urgence pour passer le cap ! Tu n’es pas seul.e et même si cela te parait insurmontable avec le temps, beaucoup de choses s’améliorent même s’il n’y a pas de recette miracle.

Il arrive aussi malheureusement, que le coming out se fait par une autre personne que toi… Cela peut être mal intentionné mais aussi maladroit. Cela s’appelle l’outing.

En troisième secondaire, j’ai expliqué à ma meilleure amie, Déborah, que j’étais homosexuel. Le lendemain, en arrivant à l’école, j’ai commencé à me faire insulter, petit à petit je me suis fait bousculer à l’intérieur, puis à l’extérieur de l’école. Ça devenait insupportable. J’ai dû changer d’école. Je croyais que je pouvais avoir confiance en Déborah. Elle m’a trahi !
Kévin, 17 ans

J’ai fait mon coming out à mes parents le jour de mes 16 ans. Mes parents avaient organisés une fête avec toute la famille. A table, mon oncle m’a demandé comment s’appelait ma petite copine. J’ai répondu à mon oncle qu’il s’appelait David, qu’il était super et que je me réjouissais de le lui présenter. Après un immense silence, ma mère s’est mise à pleurer. Et le repas a repris comme s’il ne s’était rien passé. Depuis, je me sens bien, mes compagnons viennent à la maison et ma famille ne m’a jamais reproché d’être homo.
Fabien, 19 ans